Quelles sont les instruments de la musique classique ?

La musique a toujours été pleine d’œuvres aux thèmes sinistres et effrayants. La télévision, le cinéma et les jeux vidéo en ont toujours été inspirés. Que serait la période d’Halloween sans référence à ces pièces particulières, qui nous hantent dès leurs premières notes ? Jetons un coup d’œil aux œuvres les plus effrayantes de la musique classique, celles qui inspirent l’horreur et la terreur.

Sergey Rachmaninov : L’île des morts

Sergey Rachmaninov s’est inspiré d’une reproduction en noir et blanc du tableau d’Arnold Böcklin « L’île des morts » pour composer l’œuvre qu’il a simplement appelée « L’île des morts » en 1909. Il a accordé une attention particulière à la recréation de l’atmosphère jubilatoire de ce tableau peint en 1886. Après avoir découvert la peinture couleur originale, Rachmaninov a annoncé qu’il en était déçu et qu’il n’aurait probablement jamais composé l’œuvre s’il l’avait découverte auparavant…

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Ce qui rend cette œuvre célèbre, c’est son thème principal. La musique évoque l’approche silencieuse du navire vers l’île en illustrant le bain de l’eau, le battement et le balancement du navire funéraire. Ce travail comporte 3 parties. La première décrit le voyage vers l’île dans une tempête fatigante et l’entrée de l’île par un crescendo phénoménal. Ensuite, la deuxième partie est plus lyrique et passionnée. C’est celui de la libération après un dangereux voyage nocturne. La dernière partie fait écho à la première : la scène se calme, c’est la fin. Le thème initial, recommence romantiquement, pour évoquer la victoire de la mort.

Camille Saint-Saëns : danse macabre

À l’origine, la Danse Macabre était un motif artistique populaire développé à la fin du Moyen Âge. On dit que la mort, à minuit, apparaît dans les cimetières. En jouant d’un instrument de musique, appelez les morts à laisser leurs tombes danse avec elle jusqu’à l’aube.

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Le compositeur français Camille Saint-Saëns s’est intéressé à la tradition de la danse macabre basée sur le poème « Égality-Fraternité » d’Henri Cazalis. Il a écrit une chanson, une voix et un piano puis a fini par composer dans le même texte en 1874, un poème symphonique qui cherchait à illustrer et à imaginer cette danse funéraire. Il appellera cette symphonie « danse macabre ». Ce qui marque le plus à l’écoute de l’œuvre, ce sont ses qualités très descriptives : la harpe et le cor sonnent les douze coups de minuit, le xylophone illustre le son des squelettes dansants. Ensuite, les violons incarnent le vent hivernal, puis le hautbois retentit la voix du coq annonçant le matin. L’œuvre se termine sur un air de violon pitoyable qui regrette la fin de la fête.

Les effets sonores, jugés trop innovants pour l’époque, ont surpris le public. Les réactions violentes du public parisien après le premier performance, n’a pas cessé de provoquer l’évanouissement chez la mère de Saint-Saëns. En revanche, Franz Liszt, ami du compositeur, a défendu l’œuvre. Il a même écrit une version pour Piano.

Modeste Moussorgsky : Une nuit sur la montagne chauve

Cette œuvre de Moussorgski s’inspire de la nouvelle « La Nuit de la Saint-Jean » de Nicolas Gogol. Elle-même s’est inspirée d’une légende russe qui dit que des sorcières se sont rassemblées à Bald Mountain pour faire des farces et attendre leur maître. Satan, pour le louer.

Dès le début de l’œuvre créée vers 1867, il y avait une atmosphère sombre : le frémissement des violons représente l’arrivée rapide des sorcières, tandis que les notes graves des violoncelles et de la contrebasse évoquent des bruits souterrains. La pièce qui représente le rituel sombre du samedi des sorcières est divisé en 6 thèmes :

  • The Witch Talk (thème I)
  • L’environnement (thème II)
  • Procession de Satan (thème III)
  • La ronde effrénée (thème IV)
  • La glorification de Satan (Thème V)
  • La disparition des sorcières (thème VI)

Votre compositeur n’aura jamais l’occasion de l’entendre. Enfin, c’est l’arrangement de son ami Rimsky-Korsakov en 1908 qui est devenu un blockbuster de concert. Cette version est également choisie pour la finale du film Fantasia de Walt Disney sorti en 1940.

Hector Berlioz : Une nuit de sommeil

La Symphonie fantastique d’Hector Berlioz se compose de 5 mouvements, chacun avec un titre :

    • rêves, passions
    • Un ballon
    • Scène à la campagne
    • Marche des tourments
    • Le rêve d’une nuit reste

« A Night’s Sleep » est donc le cinquième mouvement. Créé en 1830, ce mouvement raconte l’histoire d’un jeune musicien (probablement Berlioz lui-même…) qui a tenté de se suicider en s’empoisonnant à l’opium. Il se retrouve une nuit, en proie à un sommeil d’une nuit de sommeil, la nuit où les sorcières se rassemblent, où nous célébrons leur mort là-bas. Les bruits étranges, les gémissements, les rires et les cris lointains de la chanson illustrent bien l’orgie démoniaque à laquelle est confronté le jeune musicien.

La première partie du cinquième mouvement correspond à la description musicale du reste. Vient ensuite les véritables funérailles. Marqué par 2 cloches d’église, le thème central de ce mouvement est Dies Irae (Day of Wrath).

Richard Wagner : Le vaisseau fantôme

L’opéra de Richard Wagner « The Phantom Ship » a été créé en 1843. L’idée de ce travail lui est venue après avoir découvert la légende de Flying Dutch en 1838. Selon lequel un capitaine maudit, le Hollandais volant, sur son navire, est condamné à errer éternellement dans les océans du monde jusqu’à ce qu’une jeune fille accepte de l’aimer. The Ghost Ship est le premier grand drame musical de Wagner. Dans cette œuvre, une série de constantes apparaissent, avec plus ou moins de clarté, qui définiront ensuite la personnalité musicale du compositeur : par exemple, l’utilisation du leitmotiv, la continuité de l’orchestre et le caractère légendaire de l’intrigue.

C’est dans cette ouverture que Wagner utilise réellement le leitmotiv. Le prélude commence brusquement avec le motif vif, féroce et orageux du Flying Dutchman, puis l’orchestre se calme peu à peu pour décrire le navire ancré sur une côte.

Carl Maria Von Weber : Le Freischutz

Der Freischutz est un opéra allemand créé en 1821 par Carl Maria Von Weber. Ce travail est tiré du premier volume du livre des fantômes, par Friedrich August Schulze. Der Freischutz raconte l’histoire d’un chasseur nommé Max, qui doit gagner un concours de tir pour obtenir la main de sa bien-aimée Agathe. À la fin de son premier essai, qui est un échec, le chasseur désespéré est convaincu par un autre chasseur zélé et rival de recourir à la magie noire et aux rites interdits. Mais Max s’est fait prendre au piège.

L’ouverture commence par une introduction sombre aux cordes. Les cors dessinent une douce mélodie qui évoque la vie des chasseurs. L’Allegro, avec un tutti terrifiant, invoque l’univers maléfique de Samiel, un personnage maléfique. Enfin, il s’oppose au thème de Max, joué délicatement par la clarinette.

CONCLUSION

Tout comme selon les cultures, la mort est associée à différentes couleurs (noir, rouge…), la mort, Satan, la magie noire, peuvent également être représentées par différents instruments, mais également avec de longs silences. En conclusion, ces compositeurs ont réussi à nous plonger dans des univers effrayants directement à partir de leur imagination. Certaines des œuvres les plus angoissantes de la musique classique ont été utilisées dans des séries et des films bien connus et font maintenant partie de la culture populaire.

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