Limiter l’humidité et les remontées capillaires dans sa maison en Bretagne

En Bretagne, l’humidité ne se contente pas de s’inviter, elle s’installe. Les vieilles bâtisses en font régulièrement les frais, et même certains bâtiments plus récents n’y échappent pas. Parmi les difficultés rencontrées, les remontées capillaires s’imposent comme un adversaire coriace. Pourtant, il existe des pistes concrètes pour s’en prémunir. Voyons ensemble comment limiter l’humidité et contrer les remontées capillaires en Bretagne.

Qu’est-ce que les remontées capillaires ?

Les remontées capillaires, c’est ce phénomène bien connu des propriétaires bretons : l’eau qui remonte du sol vers les murs, lentement, mais avec une ténacité redoutable. Peu à peu, elle laisse derrière elle des auréoles, favorise l’apparition de moisissures, abîme enduits et peintures. Les maisons anciennes sont particulièrement touchées, surtout quand elles n’ont pas reçu de traitement hydrofuge à leur construction. Le problème se repère souvent par des décollements de plâtre, des papiers peints qui gondolent, voire une odeur persistante d’humidité. Dès les premiers signes, mieux vaut réagir. Certains artisans, comme un artisan basé près de Paimpol, sont devenus de véritables références pour s’attaquer à ce fléau.

L’injection de résine

Face aux remontées capillaires, plusieurs techniques ont fait leurs preuves. L’une d’elles domine le marché breton : l’injection de résine. Concrètement, le professionnel réalise une série de petits forages à la base du mur, puis injecte une résine hydrofuge qui va bloquer la progression de l’eau. Après séchage, la résine forme une ligne de défense solide, empêchant l’humidité de grimper plus haut.

Cette méthode séduit pour sa fiabilité, notamment dans les anciens corps de ferme ou les maisons de bourg en pierre. Dans de nombreux villages, ce procédé a permis de redonner une seconde jeunesse à des façades abîmées par les infiltrations. Les habitants voient la différence au fil des saisons : murs plus secs, intérieurs préservés, et moins de frais de rénovation récurrents.

Le drainage du sol

Lorsque l’humidité persiste malgré tout, il est judicieux de s’intéresser au drainage autour de la maison. Voici ce que permet ce dispositif :

  • Évacuer les eaux de pluie loin des fondations grâce à des tuyaux posés en périphérie du bâtiment
  • Réduire la pression de l’eau sur les murs enterrés et minimiser le risque d’infiltration

En Bretagne, où les averses se suivent sans toujours se ressembler, installer un drainage, c’est investir sur la tranquillité. La maison respire mieux, les murs restent secs, et l’on évite les réparations à répétition après chaque épisode pluvieux. Ce dispositif s’avère aussi utile pour les caves et sous-sols, où la stagnation de l’eau peut vite tourner à la catastrophe.

L’installation d’une membrane étanche

Autre stratégie à considérer : la pose d’une membrane étanche au niveau des fondations. Ce procédé consiste à apposer une barrière physique qui bloque la remontée de l’humidité, soit à l’extérieur, soit à l’intérieur, selon les contraintes du bâti. Pour les maisons anciennes, cette solution peut transformer le quotidien : finies les auréoles qui réapparaissent sans cesse, l’humidité reste cantonnée à l’extérieur.

Certains rénovateurs racontent avoir constaté une nette différence dès les premiers mois après la pose. L’air intérieur devient moins lourd, la sensation de fraîcheur indésirable disparaît et les matériaux tiennent mieux dans le temps. Cette solution, certes exigeante à mettre en œuvre, protège durablement les habitations installées sur des terrains humides.

Traitements naturels et écologiques

Pour ceux qui préfèrent les alternatives plus douces, il existe des traitements naturels pour limiter l’humidité. La chaux revient sur le devant de la scène : appliquée sur les murs, elle les aide à respirer tout en freinant l’eau venue du sol. Utilisée depuis des siècles en Bretagne, la chaux est appréciée pour sa capacité à réguler l’humidité sans enfermer la maison dans une bulle étanche.

On peut aussi miser sur des matériaux comme la pierre ou le bois, à condition qu’ils soient entretenus et associés à une ventilation adaptée. Dans bien des cas, ces matériaux favorisent l’équilibre hygrométrique et limitent les effets de la condensation, surtout dans les maisons traditionnelles.

En Bretagne, l’humidité n’a pas dit son dernier mot, mais chaque intervention, chaque choix réfléchi sur les matériaux ou les techniques employées, contribue à rendre la maison plus accueillante. Que ce soit grâce à la résine, au drainage, à la membrane étanche ou à des solutions naturelles, il est possible de traverser l’hiver sans voir les murs pleurer. La clé : savoir observer, agir tôt et adapter les solutions à son habitat. Ainsi, même sous le crachin, le foyer reste un abri solide, prêt à défier les caprices du climat breton.

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